Octobre 2020, Vercors

Plutôt un bon cru que ces vacances de Toussaint 2020 : une météo plutôt favorable au rendez-vous, alors qu’elle est restée médiocre avant et après (et puis après, les mesures de couvre feu et de confinement sont vite arrivées)…

Comme d’habitude : rien de bien extraordinaire pour ces balades en famille, la page reprend surtout quelques cartes postales des vacances.

Dimanche 18 octobre : pic Saint Michel et Roc Cornafion

Le matin la météo était annoncée plutôt sympa après les chutes de neige des jours précédents. Au lever du jour d’ailleurs, on voyait des volutes de nuages épais qui tentaient de déborder les crêtes du col Vert.

De quoi se motiver pour faire un tour là-haut (le petit dernier notamment était très motivé : « ce sera trop stylé d’être au-dessus de la mer de nuages »)…

Donc quelques courses rapides puis nous sommes partis pour gagner les crêtes au plus court : montée en voiture au stade de neige de Lans et de là nous avons suivi le sentier passant par la combe Oursière.

Sur le haut de la combe, nous avons eu droit à l’instant magique où le brouillard s’efface pour laisser place au ciel bleu. Les crêtes étincelaient au soleil un peu plus haut (mais restaient bien gelées à voir leur teinte blanche).

Montée sans histoires avec un pique-nique sympa au collet avant le Pic et au soleil, avec une mer de nuages de cinéma en-dessous (le Moucherotte notamment ressortait élégamment comme une île).

Les nuages évoluaient tout de même et à notre arrivée au sommet, la brume était remontée et nous étions dans le brouillard. Faisant le pari qu’il redescendrait en fin de journée, je me suis dit que c’était bien dommage de redescendre tout de suite. La famille n’étant pas disposée à rentrer au coucher de soleil, ils sont rentrés avec la voiture tandis que j’entamais un retour par le col de l’Arc puis le sentier du balcon est, dans l’idée au départ d’être au col Vert pour le coucher de soleil.

Le démarrage fut un peu déprimant : brouillard épais et neige sale sur la crête, avant de retrouver l’herbe au col de l’Arc. Je n’ai pas tardé à m’engager sur le balcon est où j’ai rapidement croisé deux groupes de personnes, le tout dans un brouillard rapidement tenace.

Je me suis égaré une ou deux fois sur cette trace ténue et sans visibilité mais sans grande gêne à chaque fois. Tout à coup, avant de passer un couloir, j’ai entendu un bruit de chute de pierre donc j’ai pensé à des animaux un peu plus haut, mais impossible de les voir. J’ai réalisé très vite avec une certaine appréhension que la chute était relativement d’importance : le bruit de la mitraille pierreuse s’est accompagné de bruits nettement plus sourds, cette fois c’étaient manifestement des boulets de canon qui dévalaient en plus de la mitraille…

Evidemment je n’avais pas pris de casque étant parti pour une balade des familles, et je me suis dit qu’entre la fin du jour et le brouillard, il valait mieux ne pas avoir de soucis ici ! Après quelques minutes de calme complet j’ai traversé aussi vite que possible le couloir et j’ai poursuivi sans traîner, avant de déboucher enfin au-dessus du brouillard. Le sommet du Cornafion était en vue, bien que me semblant encore bien haut ! Deux grimpeurs évoluaient sur la crête en provenance du col Vert et bien qu’ils soient encore loin, cela m’a fait plaisir de retrouver un peu de présence humaine dans cette face ombragée et plutôt sinistre…

J’ai entamé les derniers lacets de montée en tombant sur un mouflon, puis je suis arrivé à la barre rocheuse qui permet d’accéder à la crête. J’étais plutôt content car la face est était plutôt bien dégagée de la neige, mais néanmoins pour ce dernier raidillon où il faut grimper (sans tomber : c’est expo !), les meilleures prises étaient enneigées donc j’ai préféré passer légèrement à côté. Je n’étais pas si fier que ça en débouchant sur la crête, avec à l’idée le fait de devoir redescendre ensuite… Néanmoins deux consolations en débouchant sur le sommet : retrouver le grand soleil, et par ailleurs le spectacle était vraiment superbe avec la mer de nuages au niveau des crêtes.

Assez vite les deux grimpeurs ont débouché en arrivant depuis l’ensemble des crêtes par le col Vert, ce fut sympa d’échanger un peu avant qu’ils ne se lancent dans la descente et que je retrouve la solitude jusqu’au coucher de soleil, qui ne demandait plus trop d’attente.

Belle ambiance en tout cas jusqu’au bout : je n’avais plus eu l’occasion de faire une sortie aussi photogénique depuis le retour en région parisienne !

J’ai ensuite attaqué la descente sans plus attendre, avec une très grande prudence pour le muret permettant de lier la crête au haut du sentier, puis avec une certaine appréhension ensuite en arrivant dans le brouillard alors que la nuit était tombée plus vite que je ne l’espérais. Le couloir principal de descente notamment m’a semblé absolument interminable, avec toujours la crainte de se fourvoyer en laissant filer la sente assez ténue.

Enfin j’ai fini par rejoindre la partie plus droite qui rejoint le col Vert, et à 20h je suis tombé brutalement sur le col, toujours dans un brouillard épais. J’étais très heureux d’être enfin là : la suite ne serait plus qu’une formalité en redescendant le bon chemin sur Villard. Un seul bémol au final : une douleur au genou s’est réveillée et j’ai dû faire toute la descente avec beaucoup de précautions.

Sous Roybon je suis descendu à travers la forêt, en retrouvant les cris familiers d’une chouette hulotte qui faisait plaisir à entendre, et peu après 21h30 j’arrivais enfin dans Villard, fourbu mais ravi !

Lundi 19 octobre, Hauts Plateaux du Vercors

Sentant le genou bien douloureux après la belle balade de la veille, j’ai préféré partir pour une balade sans trop de dénivelée afin de ne pas solliciter à nouveau lourdement l’articulation.

Donc une grand et belle classique sur les Hauts Plateaux : départ de la Coche, montée à la Jasse de la Chau, puis jasse du Play et retour par le sentier central jusqu’à Tiolache et la route des Charbonnières.

Ambiance sympa et bien plus douce que la veille. Si, une anecdote à noter tout de même : j’avais emmené le réchaud pour faire des lyophilisés à toute la famille. Une fois arrivés à la source de la Chau pour lancer les opérations, j’ai eu le réchaud essence qui a passé son temps à se rebloquer comme en hiver il y a deux ans, et qui plus est j’avais oublié de prendre une casserole… La conclusion de l’histoire est de retenir que les lyophilisés à l’eau froide c’est moins bon… Madame a eu le mot de la fin : « les repas avec réchaud c’est fini » !

Mardi 20 octobre, les Coulmes

Le charme de la Toussaint est bien sûr d’avoir des forêts colorées comme rarement, donc nous avons poursuivi les vacances par des balades forestières. Le massif des Coulmes offre notamment de superbes forêts de hêtres qui jaunissent et rougeoient de mille couleurs à cette saison !

Mercredi 21 octobre, les Coulmes

La balade de la veille nous avait plu et en rentrant nous avions vu des panneaux indiquant la « vallée fossile des Rimets », ENS de l’Isère. De ce fait nous avons un peu creusé le sujet de retour à Villard et pour le lendemain nous nous sommes dits qu’il valait la peine d’y aller.

Donc nouvelle balade dans les Coulmes, de Rencurel aux Rimets en passant par les Glénats. Un parcours superbe encore dans les hêtraies, et au milieu d’une jolie petite campagne à l’ancienne.

Jeudi 22 octobre, Pas de l’Allier depuis Saint Martin

Pour le lendemain la météo était annoncée moins belle avec un vent de sud très fort encore, donc nous nous sommes dit qu’il valait mieux poursuivre nos petites balades forestières tranquilles.

Changement de massif cette fois en optant pour le Vercors « historique ». Parcours tranquille dans la forêt de l’Allier qui débouche au magnifique pas du même nom (dont le mur en pierres sèches qui soutient le passage ancestral et auquel il manque un bout de falaise est vraiment magnifique : toutes les caravanes du Vercors passaient là autrefois)…

Au retour nous sommes tombés sur des bouquetins qui avaient entamé leurs joutes pour la conquête des belles au bord des falaises : le spectacle a captivé toute la famille un bon moment !

Une petite vidéo du combat :

Vendredi 23 octobre, cascades du Royans et Choranche

Cette fois la pluie était annoncée pour de bon, donc je me suis dit que c’était l’occasion d’aller voir quelques jolies cascades du Royans pour en faire des poses longues en photo. L’exercice a malheureusement été très laborieux car dans l’après midi un tout petit crachin n’a jamais cessé, ne serait-ce que cinq minutes, et a donc pourri toutes mes pauses longues.

En fin d’après-midi nous sommes allés revisiter la belle grotte de Choranche, archi-connue mais toujours aussi agréable ! En sortant c’est un bon orage qui nous attendait, donc nous sommes rentrés sans plus attendre…

Samedi 24 octobre, balcons des gorges de la Bourne

Pour cette dernière journée la météo était annoncée un peu meilleure, et effectivement ce fut le cas. La veille du départ nous avons préféré opter pour une balade sans trop de route et nous avons donc fait un joli petit tour au départ de Méaudret. La nouveauté de la balade résidait dans le passage à la Balme Noire, à laquelle je n’étais jamais passé et dont un topo récent de Pascal Sombardier m’avait convaincu de l’intérêt de la visite.

Au retour nous sommes passés par mon rucher favori puis nous sommes rentrés tranquillement, en savourant cette belle semaine de vacances !

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5 Responses to Octobre 2020, Vercors

  1. Bonjour Cédric,
    La météo capricieuse a quand même permis de jolies sorties. Photos superbes comme toujours, un grand merci pour le partage.
    À bientôt,
    Gérard

  2. Il en faut… Merci Cédric

    • Bon courage Gérard ; au moins ce confinement laisse à ton pied le temps de se soigner ! 😉

      • Bonjour Cédric,

        J’avais seulement l’espoir de profiter du dernier mois avant l’intervention pour profiter de la nature avec quelques petites sorties… Je pense maintenant ne pouvoir retourner en montagne qu’au printemps prochain.

        Bon weekend, à bientôt.

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